C'est encore de saison ...
Par FA VERCORS,
samedi 2 février 2008 à 16:45
Catégorie : General
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" Ce qui était encore présenté il y a encore 10 ans comme, un petit système d’appoint pour bas de pistes, est devenu le système de fonctionnement quasi principal de bon nombre de stations, en particulier en moyenne montagne.
On doit approcher de 5000 hectares enneigeables artificiellement en France, pour 26 000 hectares de pistes. Il faut en moyenne 4000 m3 d’eau à l’hectare par saison (contre 1700 m3 pour un hectare de maïs) avec 20% de perte due à l’évaporation et au suintement.
En 1999, l’eau nécessaire pour faire de la neige artificielle en France a été équivalente à la consommation annuelle de la ville de Grenoble (170 000 habitants), dont un quart provenant du réseau d’eau potable. Aujourd’hui, on doit approcher de la consommation annuelle d’une ville de 300 000 habitants.
En 2002, il a fallu l’intervention de l’armée pour ravitailler les villages de Champsaur, vidés par l’industrie de la neige ...
En 2004, la vallée de la Luz, dans les Pyrénées, a dû être ravitaillée en bouteilles d’eau minérale ...
En 2005, Megève et le Grand-Bornant ont eu des problèmes d’alimentation.
Consommation électrique : 25 000 KW à l’hectare. Une maison construite aujourd’hui dans des normes qui font appel à des énergies diversifiées consomme 4 000 KW pour 5 personnes à l’année (et si tout est réfléchi, la moitié !).
Application à Villard de Lans : par déduction ! Car si la station intègre à sa pub, comme un trophée « 251 enneigeurs » (chiffre sans doute dépassé), quand il s’agit d’en savoir plus, la société d’exploitation applique le « secret défense » ... Mais on peut estimer que l’enneigement artificiel d’une station comme Villard de Lans représente pour une saison normale la consommation électrique annuelle d’un village moderne de 1750 habitants et la consommation annuelle en eau d’une commune de 8 à 10 000 habitants.
Nous ne parlerons pas ici des dégâts collatéraux : karst, additifs, retenues collinaires, paysage, etc.
Par contre, côté vertige et fuite en avant, il faut noter : . que, bien sûr, l’installation des canons à neige gagne en altitude pour atteindre les glaciers pour skier l’été en Suisse et à Tignes, et bientôt à l’Alpe d’Huez. . que l’on est capable, et en consommant de plus en plus d’énergie, de faire de la neige artificielle jusqu’à une température de +30°C et de la conserver en insérant dans le sol des réseaux de liquide cryogénique. C’est ce qui vient de se faire dans les Ardennes Belges sur 7 hectares. Et Dubaï et sa station sous cloche en plein désert ..."
Source : Journal des amis et usagers du Parc du Vercors, hiver 2007/2008
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